Mur de soutènement, mur à double parement, escalier, voûte, coupole, pont, calade
lES MURS EN PIERRE SÈCHE
Les murs en pierre sèche constituent une composante forte des paysages ardéchois et une identité culturelle du territoire Rhône-Alpin : terrasses de culture, cabane, murs d'enclos et de clôture, murs de soutènements, etc.
Aujourd'hui, la conservation, la restauration et la réhabilitation de ces ouvrages témoins d'une pratique ancestrale, d'une architecture sans architecte doit devenir une priorité majeure des pouvoirs publics et des associations. Toutefois, la sauvegarde des paysages exceptionnels ne peut reposer non seulement sur la gestion agricole des territoires mais également sur d'autres formes de valorisation : développement durable, économique et environnementale.
Les propriétés de la pierre sèche
Les coopérations d’artisans, scientifiques et institutions professionnelles ont conforté l’idée que la technique de la pierre sèche s’inscrit absolument dans l’avenir du secteur de la construction et ce, non seulement en tant que patrimoine architectural, paysager ou culturel, mais concrètement en terme de développement durable. En effet, les études de Martine Guiton, ingénieur écologue, qui s’appuyaient sur l’analyse des sites ayant subi de lourdes catastrophes naturelles (Nîmes en 1988 et Vaison la Romaine en 1992) ont révélé que la pierre sèche joue un rôle de prévention des risques naturels d’inondation en tant que dispositif anti érosif et de gestion de l’eau des bassins versants. Les ouvrages en pierre sèche nivellent les collines, freinent l’eau et lui permet de s’infiltrer dans le sol permettant ainsi de jouer un rôle essentiel dans la prévention des risques naturels à l’heure où la rareté de l’eau ou l’excès de pluies ruisselantes et dévastatrices sont une préoccupation majeure. Fiables, souples, résistants et drainants, les terrasses, soutènements, soubassements, enclos, clôtures, rampes d’accès, chemins, routes, seuils de torrents ou encore berges de rivières en pierre sèche ne sont désormais plus considérés comme des éléments pittoresques seulement patrimoniales. Les qualités techniques, environnementales, écologiques et paysagères des constructions en pierre sèche en font une technique d’avenir dans le secteur de la construction respectueuse du développement durable des territoires.
Une technique d’avenir pour un savoir-faire ancestral
Porteur de sens et valorisant un savoir-faire ancestral, ce procédé relève de nos trésors patrimoniaux qui pérennise la diversité culturelle. Traditionnelle donc, mais aussi contemporaine par ses facultés environnementales nouvellement mises à jour, la pratique de la maçonnerie en pierre sèche nécessite un bon système de transmission. En effet, seul garant de la qualité et de la fiabilité des ouvrages, ce savoir-faire doit être communiqué aux artisans actuels et futurs. © Claire Cornu, CMA84
Les qualités des constructions en pierre sèche:
lA CALADE
Les calades désignent un tapis de pierres posées verticalement sur chant jointoyées à sec avec un mortier de chaux ou de terre. La calade est l’art de choisir et d’assembler les pierres pour habiller les ruelles, places et jardins.
Une calade réalisée dans les règles de l'art, par des professionnels "caladeurs" offre une grande résistante aux eaux de pluie, aux agressions mécaniques et climatiques. Elle présente des qualités en terme d'écologie (peu d'outils, pierres, chaux), de patrimoine (restauration de site) et de longévité.
Nous formons à la technique de pose de la calade.
Calades, calcaire
© ELIPS, YVAN DELAHAYE, LA TOUR D AYGUES